dimanche 23 février 2014

Chronique - à la fin des temps - Rebecca Moleray - partenariat Mort-sure



Titre : À la fin des temps.
Auteur : Rebecca Moleray
Éditeur : edilivre

Présentation :
Ziaka, l'Evoluante de notre monde, a échoué dans sa tâche et mené la Terre au bord de la destruction.
Ses supérieurs, les Trois Puissances élémentaires, lui infligent un châtiment exemplaire : l'humanité sera détruite et remplacée par une race extra-terrestre plus résistante, les Assiris ! 
Révoltée, Ziaka se rebelle contre l'ordre de l'univers.
Sur Terre, elle rencontre deux jumeaux honnis par leur tribu : Ryulûn le compatissant et sa jumelle, Nayra la magicienne aux puissants pouvoirs.
À leurs côtés, Ziaka fera tout son possible pour sauver les derniers survivants de ces humains qu'elle a élevés dans le malheur mais tellement aimés...

A lire absolument si vous aimez :
- quand les dieux viennent empêcher leurs ouailles  de vivre tranquillement
- les planètes gelées où la vie a du mal à survivre (mais y arrive)
- les grandes puissances qui se cachent derrière une apparence de petite fille.
- une aventure épique
- les manipulations qui se retournent contre leurs auteurs
A éviter si vous cherchez :
- une parfaite maîtrise de la langue française.
- une histoire où tout finit bien.
- une histoire chronologique

Mon avis :
Dans l’ensemble, c’est un texte très déroutant que j’ai eu l’occasion de lire en partenariat avec le forum Mort-Sûre. De la fantasy haute en couleur avec une équipe de bras cassés assez impressionnante. Des morts qui les accompagnent à chaque tournant de leurs périples, des fois pour le bien, des fois pour le mal, jusqu’à ce moment crucial de l’intrigue où on se demande : « mais en fait, c’est quoi le bien ? C’est quoi le mal ? »
C’est de ces races d’histoires qui font réagir, qui font réfléchir. À la place des actions de personnages, au rôle que les autres leur laissent avoir. Il n’y a pas un seul personnage innocent, dans cette histoire. Pas un seul personnage ne porte sur ses mains moins de la moitié des morts de l’histoire (et il y en a, dans cette histoire, des morts). Que ce soit du coté de ceux qu’on suit, les « gentils » : Ziaka, Nayra ou Ryulun ou de leurs ennemis, les impitoyables Assiris.
Si j’ai largement déploré au cours de la lecture certaines facilités (hum… hum… une race élancée, fine, qui prône l’harmonie et qui chante cui-cui avec les oiseaux et qui parle par télépathie avec tout ce qui bouge, ça ne vous rappelle pas quelque chose ?), ainsi que certaines tournures malheureuses relevant de la maladresse (un peuple de chasseurs cueilleurs qui parlent comme nous, avec nos expressions qui deviennent complètement anachroniques ?), le fond de l’histoire emporte largement l’intérêt du lecteur.
Les personnages sont profonds, surtout les principaux. Je regrette par contre, moi imperturbable optimiste, que certains soient morts beaucoup trop tôt, et que leur fins aient été un peu trop expédiées à la va-vite…
La structure de l’histoire est perturbante, elle est découpée en partie, chacune ayant un narrateur particulier, mais aussi une ligne de temps particulière. Ainsi les deux premiers qui s’alternent le plus souvent ont quelques lunes d’écart entre eux. (On s’en rend compte très rapidement, étant donné qu’il y a les mêmes personnages qui sont présents dans les deux scènes, juste leurs situations n’ont rien à voir). Mais il n’en reste pas moins que c’est perturbant et qu’ainsi, on sait très rapidement la direction que prend l’histoire : il ne s’agit pas de savoir comment cela va finir, mais pourquoi cela finit comme ça, et peu à peu, quand la lecture continue, la seconde question qui surgit, c’est : « Est-ce que c’est bien que cela finisse ainsi » ?
Personnellement j’ai beaucoup eu de mal avec le personnage de Ziaka qui est horriblement certaine qu’elle est la créature la plus malheureuse et la plus horrible de tout l’univers. J’ai préféré la vision assez paranoïaque de Nayra, que j’ai trouvé beaucoup plus active, même si elle a, elle aussi, ses propres démons à affronter.
Donc comme je le disais, dans l’ensemble, j’ai eu du mal à accrocher réellement à l’histoire, mais une fois que le fond a su s’imposer, j’ai été happée. Je reproche beaucoup de choses, parce que je sens que cette histoire aurait pu être un coup de cœur. Dû à ces maladresses déjà évoqués, cela n’en sera pas un, et seulement un livre que j’ai bien aimé.

mardi 4 février 2014

Travail d'une nouvelle - (maturité fevrier 2014)

Je suis une auteur assez jeune dans l'écriture des nouvelles.
J'ai beaucoup d'idées, mais je ne sais pas comment je veux réellement les exprimer, alors, ça me prends du temps, et des essais. Beaucoup d'énergie, mais ça, de l'énergie, j'en ai souvent à revendre.

Et puis un jour, des choses se sont débloquées. J'ai commencé à participer à des ateliers d'écritures (notamment à la Convention Cocyclics). J'ai fini aussi par comprendre, à force de me lancer dans des romans et de commencer des réécritures, qu'en fait, ce que je pensais être des nouvelles avant n'en était pas.
Non pas parce que je n'arrivais jamais à les travailler (quoique ça aurait du me mettre la puce à l'oreille) mais parce que je racontais un roman dedans.

Quand j'écris, je suis pressée, je veux avancer. Quand je réécris, je prends mon temps, j'installe l'atmosphère, l'ambiance, la sous-intrigue, la sous-intrigue de l'intrigue secondaire, bref, je profite.
Et accessoirement, mon premier jet fait en général le quart du jet réécrit.

Ce qui signifie en fait que je n'écris pas vraiment le premier jet, je le vois plus comme une succession de scènes clefs. Mais sans liant, ni forcément de logique.
Quand je réécris, je veux que tout soit beau, bien écrit, et tende de toute son âme vers la fin (dont je n'ai pas forcément conscience lors de l'écriture).

Les nouvelles, ça permet de faire des cycles beaucoup plus rapproché, mais avec une limite. Et ça, je ne l'ai découvert que récemment.
Le fait d'avoir une limite de taille, ça change beaucoup de choses.

J'aime les mondes complexes et les intrigues encore plus épineuses. (même si j'ai souvent du mal à en faire réellement compliquée). J'aime jouer avec les présemptions du lecteur, j'aime rebrousser les clichés dans le mauvais sens du poils. J'aime beaucoup tout mélanger dans un récit, surtout ce à quoi on ne s'attend pas.
Bref, si dans un roman cosmopolite, on peut s'attendre à ce qu'un gamin scientifique et barjo soit le frère d'une guerrière fanatique, que leurs deux quêtes soient en fait des miroirs l'une de l'autre, dans une nouvelle, on passerait plus de temps à expliquer pourquoi, comment on en est arrivé là.
Parce qu'on est limité.

Écrire une nouvelle, c'est trouver la forme la plus juste, où, grâce à quelques sous-entendu, quelques situations, on peut faire visiter au lecteur un monde étrange, étonnant. Pour moi, ça veut dire aussi jouer beaucoup plus serré avec les clichés, ne pas s'appesantir, rester libre des carcans.

J'aime beaucoup lire des nouvelles, et pendant longtemps, j'ai cru que c'était parce que je ne savais pas en écrire. Je crois que c'est plus compliqué que ça. J'aime les nouvelles parce qu'elles ne font que suggérer, quand j'ai tendance à vouloir entrer dans les détails (moi, les détails ? Un comble !). Et du coup, je perds ce coté délicats, et ça devient lourd, trop peu, trop long.

Pour la première fois, j'ai l'impression d'avoir réellement travaillé une nouvelle, pour un appel à texte (début janvier, ça date un peu, mais...). C'est aussi amusant que je n'ai jamais été capable d'écrire aussi vite, alors que je l'ai réécrit intégralement trois fois.
Mais j'ai beaucoup appris. J'avais un coach (merci Takysis  <3 ) qui me disait "trop long" ou "ce passage-là, c'est bien, tu devrais mettre plus en avant ce coté là du texte". J'ai réfléchit sur le texte, puis, longtemps après que le texte soit envoyé, j'ai réfléchit de manière générale.
J'avais l'impression que c'était vraiment différent des autres fois où j'ai travaillé un texte.

Pourquoi ? Parce que j'avais osé réellement reprendre le fond de la nouvelle, la liste des scènes, que je croyais obligatoire pour comprendre l'histoire. J'ai accepté de changer l'histoire, pour la rendre meilleure (enfin, j'espère). Parce que, poussée par le temps qui filait  (et la deadline qui se rapprochait), je ne me suis pas horrifiée à l'idée d'abandonner un personnage pour en prendre un autre plus archétypé. J'ai accepté de laisser tomber tout détail ne servant pas l'intrigue. J'ai libérer cette nouvelle du carcan dans lequel j'essayais de l'inscrire.

Un mois plus tard, j'évite de réfléchir trop à cette petite nouvelle. Je pense que je suis un peu hors-sujet, mais pour moi, c'est réellement un apprentissage, plus qu'autre chose. Par contre, je m'estime être capable d'apprendre très vite. Alors j'ai commencé une nouvelle. Toute neuve. Sans contexte lourd d'un roman, dans sa première version (non terminée), elle s'est installée, elle-même, son carcan de contexte.
Puis je me suis étonnée de n'arriver à la rencontre que je voulais raconter qu'une fois les 3kmots dépassés.
Et là, j'ai compris que l'intro de la nouvelle, c'est ce qui faisait office de décor (et j'y avais raconté la vie de l'héroine avant, les conditions de la rencontre...). Ce qui est parfait pour moi, auteur, mais totalement inutile pour le lecteur (voir, mauvais).
(certains d'entre vous peuvent me dire "je te l'avais bien dit, nananananère", je m'en moque, j'ai souvent besoin par moi-même de comprendre en plongeant les mains dedans, mais aussi j'ai besoin de lire les explications des autres, mais chuuuut...)

Après quelques hésitations, j'ai enfin trouvé comment démarrer correctement cette histoire, comment placer le contexte sans que cela deviennent trop lourd. Bon, ça ralentit considérablement mon rythme d'écriture, de faire cinq version de la même scène en râlant qu'il y a un quelque chose que je ne comprend pas, qui ne va dans aucune des versions. Mais en même temps, si c'est pour avoir une sixième version qui me redonne confiance, je dirais pourquoi pas, non ?

Je ne doute pas que si je suis mes résolutions : à savoir, écrire une nouvelle travaillée par mois, je devrais faire un autre point d'ici l'année prochaine où je trouve cette approche assez grossière et assez lourdaingue.
Mais jusque là, c'est un témoignage de ce que je pense clairement. C'est la manière dont je vois mon écriture, pour des nouvelles.

lundi 20 janvier 2014

Atelier d'écriture - le tissus

Sujet du jour :
A partir d'échantillons de tissus étalés sur une table, en choisir un et parler de la personne revêtue d'un tel vêtement....

Donc, avec mes pensées qui tournent autour de mon projet d'écriture du moment, ça a donné le texte suivant (peu voir pas du tout corrigé, c'est du premier jet) :
Quinze ans qu'elle n'a jamais remis les pieds là-bas. Elle appréhende. Nathan est à l'étranger, personne ne la dérangera, sauf ses démons et ses souvenirs. Elle passe par le petit chemin de terre, depuis l'église, où elle a laissé sa voiture. A petit pas, elle approche, elle a peur, elle est excitée à chaque détail qu'elle reconnaît. La forme de Belledonne qui étend ses ombres sur la vallée en contrebas, de bon matin, et la croix de Chamrousse qui s'embrase de tous ses feux, sur sa gauche. Et à chaque détail qu'elle ne reconnait pas, son cœur s'emballe davantage. Quinze ans ! Elle n'était qu'une ado révoltée, fugueuse. Aujourd'hui, elle revient à pas de loup, comme une voleuse dans une maison qui lui revient de droit. Le portail grince, plus encore, il lui semble, que dans ses souvenirs. A l'ombre de la maison, l'herbe est blanche par le gel.
Ils on même coupé le chêne centenaire, confidents de ses plus grands secrets. A la place, ne subsiste qu'un immense trou. Elle s'y revoit, à l'aube de ses quinze ans, juste avant sa fugue, avec le magnifique costume traditionnel que sa mère lui avait offert. Bleu... Et si doux !
Une envie irrépressible de le revoir s'empare d'elle. Certes, son but premier, à profiter de l'absence annoncé de son frère n'était pas de fouiller dans sa propre chambre à la recherche d'une chimère, le dernier cadeau de sa mère, mais il y avait un trou béant à la place de son cœur, à la vue de ce jardin défiguré. Elle veut simplement s'assurer qu'elle n'avait pas totalement rêvé ses souvenirs d'alors.
Face à la cuisine, elle pousse la porte vitrée de la même manière qu'elle le faisait jeune. La porte coulisse sans un bruit. L'odeur du bois qui travaille l'assaille, amenant doucement des larmes à ses yeux.
A pas de loup, elle traverse la maison, en déplaçant le moins de choses possible. A sa grande surprise, elle retrouve sa chambre dans l'exacte configuration où elle l'avait laissé.
Et dans une protection, posé sur le lit, la robe bleue étincèle.
Elle approche la main avec hésitation, la glisse sous la couche plastique et caresse délicatement le tissus qui n'a pas bougé.
L'attente devient insoutenable. Elle sort le costume de son étui, se déshabille rapidement, comme dans son adolescence, en balançant les habits par-dessus son épaule.
Elle enfile ce rêve soyeux. Sa peau en a oublié la douceur, ses yeux l'éclat du bleu emprisonnant le soleil quand elle danse devant la glace.
Le monde lui parait beau, lumineux, aérien. Elle danse d'un pas sur l'autre, renouant avec les sensations. Il y a quelque chose de magique, elle s'attend chaque instant à entendre la voix tonitruante de son père pour la ramener à l'ordre, ou le toc-toc discret de sa mère à sa porte.
Quinze ans !
A regret, elle ôte la robe de princesse, habit traditionnel soyeux, captivant les regard. Elle la replie doucement et la replace dans son cocon protecteur.
Rechausse son pantalon informe, mais premier prix, son haut décoloré par une vieillesse accélérée. Puis elle retourne en arrière et ferme les portes derrière elle.
Quinze ans....
 Au final, je ne sais pas du tout si ce passage se trouvera dans mon projet actuel (La Maison Familiale), mais oui, un jour, elle (Zoé) reviendra dans la maison de son enfance (d'où le nom) et se retrouvera confronté à la vie qu'elle menait dans son enfance...

jeudi 16 janvier 2014

Fiche de personnage - Zoé Malgolfas

Un petit questionnaire pour les personnages de La Maison Familiale, mon projet actuelle. Aujourd'hui, à l'honneur, Zoé, la narratrice principale.

Source du questionnaire (de sa traduction en français, du moins) http://www.scenario-buzz.com/2012/11/26/construire-un-personnage-a-laide-dun-questionnaire/

  1. Que pense le personnage de son père? L’aime t-il ou le hait-il? Quelle influence son  père a t-il eue sur lui?
    Elle hait son père, et ne s'est même pas rendu aux obsèques quand il était mort. Elle est soulagée qu'il soit mort, et en tant qu'ainée, il avait beaucoup trop de pression sur elle. Elle le trouvait trop froid et trop sévère. Elle jalousait un peu son petit frère, Nathan.
    Son père avait une haute estime d'elle, mais il pensait que les sentiments étaient des failles, et qu'il valait mieux que son héritière soit impitoyable.
  2. Que pense le personnage de sa mère? L’aime t-il ou la hait-il? Quelle influence -réelle ou imaginaire- sa mère a t-il eue sur lui?
  3. Elle aimait beaucoup sa mère. Sa mère est morte peu de temps après qu'elle ait fuit la maison familiale (moins d'un an à peine), et elle se sent coupable de cette mort.
  4. Le personnage a t-il des frères et soeurs? Quelles sont leurs relations? Y a t-il des traits de caractère que le personnage méprise chez cette fratrie?
  5. Un petit frère, Nathan. Leur père lui montrait à lui seul, de l'affection, de l'émerveillement. Normalement, Nathan n'aurait pas dû naître, leur père étant "stérile". (Zoé est d'ailleurs adoptée avec un rituel Malgolfas, mais n'est techniquement pas la fille de son père).

    Quand elle est partie de chez ses parents, Nathan avait dix ans et trouvait que leur père était le meilleur. Elle l'a "abandonné" comme elle a aussi quitté sa mère sans un regard en arrière.
    Ils ne se sont jamais revu réellement depuis. Elle sait que Nathan la recherche. Elle fuit.
  6. A quel type de discipline le personnage a t-il été soumis enfant? Stricte ou coulante?
  7. Très stricte. D'après son père, les sentiments, c'est une immense faille. Pour être la cheffe du clan Malgolfas, il fallait qu'elle n'en montre aucun. Qu'elle ignore qu'ils existent.
  8. Le personnage a t-il été surprotégé enfant?
  9. Non, au contraire. Sa mère essayait de la protéger de la stricte éducation de son père mais n'y arrivait pas.
  10. Le personnage s’est-il senti chéri ou rejeté lorsqu’il était enfant?
  11. Rejeté par son père, qui préfèrait le petit dernier, Nathan.
  12. Quelle était la situation économique de la famille du personnage?
  13. Famille Maîtresse du clan Malgolfas, donc une situation très aisée.
  14. Quel rapport le personnage a t-il avec la religion?
  15. Elle trouve les croyances traditionnelles des Malgolfas sont un grand tissus d'ineptie. Elle n'a aucune foi dans une religion quelconque, ni aucune croyance dans un pardon divin ou l’existence d'un paradis ou d'un enfer quelconque.
  16. Quelles sont ses convictions politiques?
  17. Pas grand chose. Elle pense que les gens seraient mieux chez eux, et surtout pas à se mêler de sa propre vie. Un peu d'anarchie, je pense. Elle ne veut pas faire d'assistance aux gens, et ne supporte pas les regards condescendants ou choqués quand elle est seule à élever sa fille (monde de la Terre - année '70/'80)
  18. Le personnage a t-il acquis un savoir pragmatique ou via de longues études? Est-il intelligent, intellectuel, un peu lent d’esprit?
  19. Elle a acquis un savoir pragmatique, intitulé : "comment survivre en territoire hostile et y élever une petite fille (relativement) innocente". Elle n'a pas eu l'occasion de faire de longues études(non seulement son père a coupé les vivres quand elle a fuit la maison, mais en plus, quand elle a eu les jumeaux, elle a fui réellement, et ne pouvait alors pas faire d'études), mais est assez cultivée. Elle parle couramment plusieurs langues (elle a séjourné longtemps dans plusieurs pays différents).
  20. Comment se considère t-il? Futé, intelligent? Est-il au contraire complexé par son manque d’éducation?
  21. Elle se considère comme suffisamment futée pour comprendre où va le monde. Et qu'il va dans le mur. Et aussi accessoirement, que si Nathan la recherche, c'est pour lui vouloir du mal.
    Elle ne s'estime pas plus intelligente que la moyenne. Seulement un peu plus avisée et plus pragmatique que la moyenne.
  22. Comment son éducation -ou manque d’éducation- se reflète t’elle sur sa façon de parler: phrasé, accent, vocabulaire, prononciation?
  23. Elle a un vocabulaire aisé, voire aristocratique en français (son enfance Malgolfas) et un langage familier dans toutes les autres langues, qu'elle a appris dans la rue, en se démerdant comme une grande.
  24. Aimait-il l’école? Ses professeurs? Ses camarades?
  25. Elle a aimé l'école, ses professeurs, et ses camarades (surtout Isabelle qui est restée sa meilleure amie). Mais elle a appris à ne pas tisser de relations trop longues, comme avant d'être fixée, elle changeait très souvent d'endroit, de prof et d'amis.
  26. Était-il impliqué dans la vie scolaire/estudiantine: clubs, activités sportives… ou était-il marginal?
  27. Elle était peu impliquée : trop jeune, son père le lui interdisait. Après, elle devait aussi travailler pour vivre.
  28. Quel est son niveau d’études? Est-il diplômé?
  29. Bac et une licence (genre en langue étrangère)
  30. Comment le personnage gagne t-il sa vie? Comment voit-il son métier? Qu’aime t-il et déteste t-il dans cette activité?
  31. Quand elle a l'occasion, elle est prof de français (à l'étranger). Sinon, elle donne des cours particuliers de français, si elle peut. Autrement, elle est femme de ménage, nounou, ou toute autre activité qui lui permet aussi de veiller sur sa fille et de manger le soir.
  32. Est-ce qu’il a voyagé? Où, quand et à quelle occasion?
  33. Oui, elle a beaucoup voyagé. Enfant, quand elle suivait ses parents qui déménageait fréquemment et jeune (et moins jeune) adulte. Elle n'est jamais revenue en France en dix ans, et tous les deux ans, elle a changé et de ville et de pays (voir de langue parlée)
  34. Que lui ont apporté ces voyages?
  35. Un don pour comprendre les langues, quelques amis, des ennemis, et que son frère perde sa trace. Ce qui était le but vraiment recherché.
  36. Quelle est la plus grande désillusion du personnage? Comment est son moral actuellement?
  37. La plus grande désillusion ? Je crois que j'ai toujours un peu de mal avec cette question-là. Je crois que c'est de s'être rendue compte que son frère était prêt à tuer ses neveux et nièces pour le compte d'une stupide croyance familiale.
  38. Quels sont les grands évènements politiques, sociaux ou historiques qu’il a vécu et qui l’ont marqué?
  39. Elle a vécu mai 68, mais hors de France. Ainsi que tout ce qui a précédé/suivi. La fin de la colonisation... Elle est née après le début de la seconde guerre mondiale.
  40. Quelles sont les manières du personnage? Qui admire t-il? Qui déteste t-il?
  41. Manière emportée. Elle déteste tout ce que son père lui inspire. Elle admire les grands noms de son temps. (par exemple Gandhi)
  42. Quels sont ses idéaux en amitié et en amour?
  43. Amitié = Isabelle pour elle. Sa meilleure amie, et aussi techniquement sa seule amie. Elle se lie facilement à des connaissances, mais jamais pour leur confier qui est le père de sa fille, son vrai nom de famille, ou ce genre de choses...
    En amour... Elle aime toujours son mari, mais n'a pas cherché à le revoir, car elle estime cela beaucoup trop dangereux. Elle estime, que l'amour, comme l'amitié, c'est à conjuguer au singulier.
    Après des "connaissances amoureuses", oui, elle en a eu en dix ans...
  44. Qu’attend t-il/elle d’un(e) partenaire amoureux/se? Est-il/elle à l’aise avec sa sexualité?
  45. Qu'il sache protéger ses enfants, comme elle sait le faire. Et qu'il la respecte. Choses qu'aucune de ses connaissances amoureuses n'est capable de faire. Ni même son amour abandonné. (Enfin, c'est ce qu'elle croit, mais elle ne lui a pas laissé le choix)
  46. S’investit-il dans des activités politiques/sociales/culturelles/caritatives?
  47. Non.
  48. Quels sont ses passions et hobbies?
  49. Voir la trace de son frère dans tous les tentatives d'assassinats qu'elle évite de peu. Elle est un tantinet paranoïaque. Mais un tantinet seulement, le reste est réel.
  50. A quoi ressemble son logement? Quels sont ses goûts en matière de décoration?
  51. Elle vit dans des locations de meublé. Elle a seulement une photo d'Isabelle, Gilbert et Léopold qu'elle a encadrée et qu'elle pose dans son bureau, ou simplement hors des yeux de sa fille. Elle garde aussi beaucoup de photo d'elle et sa fille (queqlues fois avec Isabelle) aux endroits touristiques où elles sont allées.
  52. Quel est son look? S’en soucie t-il?
  53. Jeune femme noir moderne. Pas la dernière mode, mais habillée rafinée.
  54. Quel est l’entourage du personnage? Quelle est la dynamique de leurs relations?
  55. Elle vit seulement avec sa fille, Alice. Elle s'entretient par longue lettres mensuelle avec sa meilleure amie, Isabelle. Elle a coupé tous les ponts avec Gilbert.
  56. Quelle est la plus grosse faiblesse du personnage? Sa plus grande fierté? Le domaine qu’il maîtrise?
  57. Faiblesse : la peur. Ses enfants. Sa peur pour ses enfants.
    Fierté : sa fille. Ce que Isabelle lui raconte de son fils.
    Le domaine qu'elle maîtrise : ne pas s'accrocher. Les langues.
  58. Est-ce qu’il se raccroche à un évènement du passé? Est-il capable de pardonner?
  59. Non, elle fuit toujours un événement du passé. Elle refuse de se remettre en question, mais elle risque d'y être forcée.
  60. A t-il des enfants? Comment s’en sort-il avec leur éducation? Est-il satisfait en tant que parent? Ses enfants sont-ils épanouis?
  61. Alice est pourrie-gâtée. Enfin, elle le serait si ça mère avait des milles et des cents qui n'étaient pas utilisés pour juste survivre et échapper à Nathan....
    Donc si on lui demande, Alice est une merveille. Juste des fois, un peu trop curieuse, et un peu trop vive à la comprenette.
  62. Comment le personnage réagit-il au stress? Est-il sur la défensive? Passif? Agressif?
  63. Quand elle voit les hommes de Nathan ? Elle est très rapide à prendre des actions pour les fuir. Elle est assez sur la défensive, et ne les attaque pas tant qu'ils ne l'ont pas vraiment reconnu. Et tant qu'elle ne met pas Alice en danger.
  64. Quelle est son hygiène de vie? Consomme t-il des substances nocives?
  65. Hygiène de vie correct.
  66. Est-il hypocrite? Revanchard? Méprisant?
  67. Hypocrite et revancharde : très certainement. Méprisante, non, je ne crois pas. Elle est trop passée par toutes les couches sociales qu'elle a de l'empathie pour ceux qui n'ont pas de chances. Mais en même temps, elle trouvent qu'il ne tient qu'à eux de s'améliorer.
  68. Relativise t-il ses erreurs? Comment vit-il l’échec?
  69. Erreur ? Quelle erreur ? Elle ne fait pas d'erreur. Et les échecs, c'est parce que son frère et son père avant lui se sont mis en travers de son chemin. Rien d'autre.
  70. Aime t-il souffrir ou faire souffrir?
  71. nop
  72. A t-il beaucoup d’imagination? Est-il rêveur? Soucieux? Nostalgique?
  73. Pas énormément d'imagination. Elle n'est pas trop rêveuse, mais elle est très soucieuse. Un peu nostalgique quand sa fille est couchée et qu'elle peut se poser.
  74. Est-il négatif face au changement? Suspicieux? Hostile? Effrayé? Enthousiaste?
  75. Elle aime le changement, et elle en a l'habitude. Un peu trop enthousiaste. Elle a surtout très peur de la routine...
  76. Que trouve t-il ridicule? Qu’aime t-il railler?
  77. L'imcompétence des gens qu'elle surprend...
  78. Comment définir son sens de l’humour?
  79. Fin, mais pas sarcastique. Assez élevée.
  80. Est-il capable d’autocritique? Est-il conscient de ses forces et faiblesses? Est-il capable d’autodérision?
  81. Non, pas du tout.
  82. Que désire t-il le plus au monde? Quels efforts est-il prêt à faire pour l’obtenir? Quel est son besoin le plus vital? Qu’est-il prêt à sacrifier pour combler ce manque?
  83. Elle désire que son frère la laisse tranquille. Elle ne met pas grand chose en pratique pour le faire, vu que cela demanderait de faire face à des choses qu'elle préfère laisser de coter.
  84. A t-il des secrets? Quels sont-ils? Comment parvient-il à les cacher?
  85. Oui. Elle a des jumeaux, et est l'héritière des Malgolfas.
    A Gilbert elle a menti en disant qu'Alice est morte, et qu'elle ne l'aime plus, lui, ni leur fils. Elle tient son mensonge/secrets en partant de l'autre coté du monde.
    A Isabelle, elle lui a caché être une Elline Inférieur (à Gilbert aussi elle lui a caché cette information, mais c'est pas pareil), et l'héritière du clan Malgolfas.
    A son frère, elle cache sa location et le fait qu'elle n'ai pas qu'un seul enfant, mais des jumeaux.
    A sa fille, elle cache son vrai nom de famille, ainsi que les raisons de leurs fréquents déménagements. Elle parvient à les cacher parce qu'elle s'énerve si Alice pose trop de question.
  86. Comment compte-il satisfaire ses ambitions? Que met t-il en oeuvre pour ça?
  87. Rien du tout.
  88. Est-il pragmatique? Réfléchi? Responsable? Instinctif? Visionnaire? Passionné? Idéaliste?
  89. Pragmatique, oui. le reste, c'est à voir, je dirais qu'elle ne l'est pas.
  90. A quoi ressemble t-il physiquement? Comment se sent-il vis à vis de son corps, de son physique?
  91. Bien dans sa peau. Elle est de peau noire (ou métis), comme tous les Malgolfas.
  92. Quelle image de lui-même souhaite t-il véhiculer? Veut-il être visible ou invisible?
  93. Invisible, totalement. Serieuse. Honnête.
  94. Comment est la gestuelle du personnage? Vigoureuse? Molle? Contrôlée? Compulsive? Léthargique?
  95. Gestuelle contrôlée. Elle ne laisse pas vraiment ses émotions se manifester,surtout en public. En privé, c'est une autre affaire. Elle est compulsive, emportée.
  96. Comment définir sa voix, son phrasé?
  97. Rapide, saccadé. Quand on ne la connait pas, on a des fois du mal à saisir ce qu'elle dit.
  98. Quelles sont ses principales expressions faciales? A t-il des tics?
  99. Elle se mord la lèvre quand elle est stressée, et joue avec des stylos ou des feuilles quand elle attend quelque chose. Rien d'extraordinaire, en somme.

    Et voilà, la première feuille de personnage pour la maison familiale est faite ! Elle m'a permis de révéler des choses auquel je ne pensais pas. Peu à peu le brouillard du passé de Zoé s'éclaircit, c'est bien.